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Huby-Saint-Leu

Terre d’Histoire

Petit village de 886 habitants (les Saint-Loupoises et Saint-Loupois), Huby-Saint-Leu est niché au coeur des 7 Vallées et à l’ombre d’une immense forêt domaniale.
Cette forêt abritait autrefois des équipages de chasse, comme ceux du Comtes de Flandre et des Ducs de Bourgogne.
Philippe le Bon
En 1453, Philippe le Bon, qui séjournait en France, passa l’hiver à Lille, mais le printemps venu, l’appel de la nature se faisant sentir, il s’installa dans les 7 Vallées, notamment sur le territoire Hesdinois, connu pour sa forêt, ses bois et ses rivières.
Ce lieu de villégiature lui permettait de se détendre en pratiquant la chasse.
Huby signifie «la métairie».
Saint-Leu, Archevêque de Sens, exilé par Clotaire II, traversa notre canton pour prôner la «bonne parole», son nom reste attaché à notre village.

Origine du nom d’Huby-Saint-Leu

Au cours des siècles, notre village s’est successivement dénommé
Hubi de 1112 à 1507
Le Mont Huby-Les-Hesdin en 1507
Saint-Loup en 1587
Saint-Leu de 1639 à 1793
Le Mont Blanc en 1793
Huby-Saint-Leu à partir de 1801 (source : Des villages de Cassini aux communes d’aujourd’hui)

Huby d’ici et d’ailleurs

S’il n’existe qu’une commune qui porte le nom d’Huby-Saint-Leu, Huby est porté par des communes polonaises :
– Huby : localité polonaise de la voïvodie de Silésie ;
– Bininskie Huby, Kluczewo-Huby, Miasteczko-Huby,Rudki-Huby, et Ujazd-Huby : villages polonais, dans la Voïvodie de Grande Pologne ;
– Krosno-Huby : village polonais dans la voïvodie de Łódź.

La forêt

La forêt repose sur le sommet et le versant sud d’un plateau peu élevé qui constitue la bordure de l’anticlinal d’Artois dominant les vallées de la Ternoise et de la Canche au sud, la vallée de la Planquette à l’ouest.

Dans l’Histoire :

Ce massif était l’un de ceux qui dans le nord de la France médiévale abritaient des parcs seigneuriaux tenant lieu de réserves cynégétiques et parfois de zoo.
Selon les archives, une trentaine d’espèces d’animaux sauvages étaient ainsi conservés dans le Parc de la forêt d’Hesdin ainsi que des chevaux et chiens élevés en semi-liberté.
Le loup, la loutre, le renard et les aigles figuraient à cette époque parmi les mal-aimés de la faune sauvage ; ils étaient généralement bannis de tels parcs, mais les comptes mentionnent néanmoins le loup dans celui d’Hesdin.
Selon les documents retrouvés par F.
Duceppe-Lamarre, le parc à gibier d’Hesdin avec ses, à l’époque, 2 000 ha de bois et de zones humides cernés de murailles de calcaire (calcaire extrait dans de petites carrières creusées à proximité) devait être l’un des plus grands de la région.
Selon les comptes datant de l’époque de Robert II et de Mahaut d’Artois, parmi les animaux du parc à gibier d’Hesdin figuraient au moins un castor, des chats sauvages, des loups, un ours, un buffle et un chameau.
Le parc contenait également une très grande volière.
Cette forêt très ancienne, d’origine domaniale, a subi le sort de la région où elle est située : lorsque l’Artois était sous la domination espagnole, elle a appartenu aux rois d’Espagne.
Elle fut réunie au domaine de la Couronne de France par la prise de la ville d’Hesdin sous Louis XIII en 1639.
Le lieutenant du Roi, Larivière, livra la place d’Hesdin aux Espagnols en 1657 ; mais en 1659, elle fut rendue définitivement à la France par le traité des Pyrénées.
Charles Quint
Les murs en ont été abattus par les soldats de Charles Quint et il n’en reste que peu de traces suite notamment aux défrichements (réduction de 50% de la forêt d’Hesdin) et aux aménagements sylvicoles qui ont suivi.
Depuis le Moyen Age, le massif a perdu environ la moitié de sa taille.
Un certain nombre de bois environnants correspondent à des lambeaux forestiers de l’ancien massif défriché lors de deux principales phases.
Une période ancienne de 1150 à 1250 et une seconde phase au cours de la seconde partie du XIXème siècle en raison du développement de la culture betteravière.
La forêt domaniale d’Hesdin n’a pas échappé au régime de la conversion déployé au XIXème siècle.
Ce régime consistait en un traitement transitoire permettant de passer d’un peuplement à l’état de taillis-sous-futaie à un peuplement de futaie des mêmes essences feuillues principales que le taillis-sous-futaie de départ.
Ainsi, ce sont 1 016 hectares qui furent planifiés à cet aménagement à partir de 1882.
En forêt d’Hesdin, les forestiers préférèrent augmenter la présence du chêne qui ne représentait, à cette date, que 10% des réserves tandis que le hêtre comptait pour 56% des réserves.
Depuis 1973, sa superficie a eu tendance à encore légèrement diminuer, passant de 1 021 à 1 014 hectares actuellement.

Refuge d’une faune et d’une flore riches :

Le Petit Poucet aurait bien pu laisser ses cailloux blancs au fond de ses poches… impossible de se perdre dans la forêt d’Hesdin.
Il faut une heure pour la traverser sur sa longueur.
Une heure de calme et de fraîcheur, elle est aux grandes chaleurs, le refuge préféré des touristes.
Dominée par le hêtre (60%) et le charme (25%), elle est aussi le lieu choisi des écoles pour un apprentissage sylvicole.
Même si elle ne joue pas les étranges et les envoûtantes, la forêt domaniale comme toutes les forêts, impose le silence.
Il est obligé si l’on ne veut rien perdre du dialogue des oiseaux, du bruissement de la guêpe sur l’ancolie sauvage protégée, du frottis-frotta des mulots sur les ronciers.
C’est à ce prix que l’on apercevra également le chevreuil, le lapin, la bécasse ou le faisan.
Enfin, c’est grâce à une bonne gestion de la chasse assurée par l’ONF que l’on compte près de 400 chevreuils sur les 1 000 ha boisés…
Au niveau floristique, on trouve dans la forêt d’Hesdin la primevère des bois (ou coucou des bois) et l’anémone des bois qui fleurissent de mars à mai, ainsi que la jacinthe des bois que l’on trouve en avril et mai.
Le pic vert, la buse variable et le faisan de Colchide sont les oiseaux les plus rencontrés.

Liens

Forêt domaniale d’Hesdin

Plan de la forêt :

La faune et la flore :

L’église

L’église a été construite en 1506 grâce à François de Créquy, seigneur d’Huby et gouverneur du Boulonnais.
En 1803, son clocher brûle et est remplacé par une copie du clocher de l’église d’Hesdin.
En 1811, Napoléon est à son apogée.
Préparant la guerre contre l’Angleterre, il installe un camp à Boulogne-sur-Mer et un second à Helfaut près de Saint-Omer.
Pour rejoindre ce dernier, l’Empereur fait réfectionner la route qui passe devant notre église, sa beauté l’ayant tellement impressionné qu’il offrit différents objets notamment un ostensoir (pièce orfèvrerie où l’on expose l’hostie consacrée).
L’église Saint-Leu est protégée au titre des monuments historiques depuis 1930 et une association l’ARE (Association Restauration de l’Église) lève des fonds pour les multiples travaux de restauration de l’édifice.

Son architecture : L’église, de style gothique, ressemble à un bateau renversé.
Son plan est celui d’une croix.
La nef et le choeur d’une part, le transept d’autre part constituent les deux branches de la croix.
Son intérieur :Deux tableaux du XIXème siècle ont été offerts par la famille Bordes-Châtelet.
L’une des huiles représente Saint-François d’Assises priant, le second prêchant ses frères.
Un troisième tableau représente Samson et Dalila.
Les lambris qui revêtent les parois d’une pièce, d’un plafond et d’une voûte sont en chêne et bois de vigne.
Des grappes de raisins y sont sculptées.
Les blochets représentent des personnages différents.
Ses extérieurs : à côté de l’église, on trouve un souterrain qui servait de refuge en temps de guerre.
La chapelle Bordes-Châtelet appartenait au baron qui fonda le Manoir (Manoir de la Canche).
La famille a offert à l’église le balcon, la chaire et le confessionnal.